Né le 7 septembre 1678 à Paris – Mort dans cette même ville le 22 mai 1742.

Fils de Jean Glucq, teinturier en écarlate aux Gobelins, et de Marie-Charlotte Jullienne, il choisit la carrière de Conseiller au Parlement, comme son aîné Jean-Baptiste Glucq. Il fut reçu le 30 juillet 1710 en la cinquième Chambre des Enquestes et hérita en 1718 de la moitié de la manufacture de teinturerie paternelle.

Il acheta le 17 novembre 1719 à Henry-Reynaud d’Albertas (père de son neveu par alliance) le château de Villegénis à Massy, qu’il décora de somptueux chefs-d’œuvre acquis auprès des artistes – dont Guillaume Coustou, Nicolas Coustou, Jean-Baptiste Pater, l’ébéniste Pierre Migeon II – qu’il côtoyait et protégeait aux Gobelins. Il possédait Les agréments de l’été et Les plaisirs du bal, entre autres toiles de Watteau, et avait commandé en 1725 et 1726 à Alexandre-François Desportes, peintre des chasses et de la meute de Louis XIV, de très nombreux tableaux et dessus-de-portes. Une Chasse au loup se trouve au musée des beaux-arts de Rennes, son pendant, une Chasse au sanglier au château de Chambord; un dessus-de-porte est conservé au Louvre et un autre au musée de la Vénerie de Senlis; le musée du château de Fontainebleau en possède quelques autres ainsi que le musée du château de Versailles.

De même, il avait fait de grands travaux dans le château de Pionsat – bien de la famille de Chabannes (Jacques de Chabannes était le second époux de sa sœur, Marie-Charlotte) jusqu’au 22 mai 1719 – en Auvergne, mais entraîné par son train de vie, il se démit de sa charge au profit de son neveu Jean-Baptiste-François de Montullé le 10 janvier 1741 et mourut l’année suivante sans avoir contracté d’alliance. Alors, seuls quelques instruments de musique et sa bibliothèque furent dispersés pendant la vente au Palais du Petit Luxembourg (lieu de son décès) qui s’ensuivit, son capital foncier n’étant plus alors évalué qu’à 76 700 livres.

Son château de Villegénis avec ses fiefs d’Igny, de Gommonvilliers et de Villaine ainsi que la métairie de la Fontaine-Michel fut acheté le 8 août 1741 par le marquis Claude-Pierre de Sabrevois qui le céda à son tour en 1744 à Élisabeth-Alexandrine de Bourbon-Condé dite mademoiselle de Sens.

Il avait acheté en 1720 au marchand Edmé-François Gersaint un des derniers tableaux peints par Watteau, L’Enseigne de Gersaint et en avait commandé une copie au peintre Jean-Baptiste Pater. On pense pouvoir l’y reconnaître debout, aux côtés de son cousin germain Jean Jullienne, qui le lui avait racheté pour le céder plus tard à l’agent de Frédéric II de Prusse. Cette œuvre se trouve depuis 1744 à Berlin au Staatliche Museen.

 

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