Historique du Domaine

Le site de Montéclin a été fréquenté par les hommes du Paléolithique vers 3000 ans avant Jésus Christ qui exploitaient les grès pour réaliser leurs outils en pierre de taille.

Les origines du Domaine remontent à 1150, date à laquelle on retrouve l’évocation du Domaine dans le cartulaire de l’abbaye de Longpont

Le Domaine constituait une seigneurie de la vallée de la Bièvre dont les habitants étaient tenus d’aider le prévôt de Châteaufort à conduire les criminels à Paris.

A travers les âges, la seigneurie en descendance directe des Rois de France appartient le plus souvent, du IXe siècle et jusqu’au XVIIe, aux moines de l’Abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Ces moines nommaient le Domaine en latin : « Quasi Mons ad Solem Declinans », soit « le mont face au couchant ». Puis, au XIIe siècle, ils l’abrégèrent en « Mondéclen ».

Au Moyen-Âge, le Domaine se situe à proximité d’une grande voie de communication, qui va de Lutèce à Chartres en passant par Vauboyen, Jouy-en-Josas et Châteaufort.

Au XVIe siècle (en 1521), la Seigneurie de Montéclin comportait : un manoir, un corps d’hôtel et chapelle, des groupes de bergeries et d’étables, un auditoire, des prisons, une grande cour, un jardin et un vieux colombier à pied.

Les bois de Montéclin furent un agréable lieu de résidence ou de chasse et faisait partie du domaine forestier de Versailles.

La seigneurie fut acquise le 30 juillet 1716 par Georges Maréchal, Seigneur de Bièvres et chirurgien de Louis XIV et de Louis XV. En 1789, elle fut confisquée par les révolutionnaires.

Après de nombreux propriétaires successifs, la famille Mallet, héritière des manufactures de la Toile de Jouy, créées par Oberkampf, acheta le Domaine en 1864 et ses héritiers l’occupèrent jusqu’à la seconde guerre mondiale.

Le château

Le château de Monteclin où sont logés les membres de la mission ottomane – 1919

Le château de Monteclin où sont logés les membres de la mission ottomane – 1919

La mission ottomane au château de Monteclin – 1919

La mission ottomane au château de Monteclin – 1919 – son Altesse Damad Ferid Pacha, grand vizir

En 1919, le château du Domaine abritera la délégation Ottomane à la conférence de Paris.

Au cours de la guerre de 1939-1945, lors d’un bombardement du champ d’aviation de Villacoublay, le château sera partiellement détruit. Jusqu’en 1982, on pouvait voir sur le Domaine, les vestiges du dernier château de Montéclin.

Un patrimoine végétal remarquable

Les traces du parc du château

Fruit de la fusion d’un parc du XIXe siècle et d’un vieux massif forestier, le Domaine de Montéclin présente une très grande diversité forestière et paysagère.

Située en balcon sur le versant Nord de la vallée de la Bièvre, la forêt de Montéclin faisait partie du domaine forestier de Versailles. Cette forêt se distingue par la présence d’un patrimoine historique et botanique remarquables. Il subsiste en effet des traces d’une occupation humaine très ancienne remontant à l’âge de pierre, mais surtout des vestiges de l’ancien parc du XIXe siècle : murs d’enceinte de l’ancien château de Montéclin, murets, une grotte, des escaliers, un important massif de rhododendrons et 37 arbres exotiques et ornementaux, représentant 20 essences différentes.

La composition botanique du parc qui ornait le Château de Montéclin présentait, un subtil mélange de plantes indigènes qui traduisent la végétation passée et des végétaux exotiques dont c’était la mode alors d’orner les parcs et jardins. La halte-gare de Vauboyen a été édifiée à cette époque pour acheminer les centaines de tonnes de terre de bruyère nécessaires à l’implantation de la forêt de rhododendrons.

La Grotte

Installé au cœur de la forêt, hérité du siècle de Louis XIV, le parc du château de Montéclin présente tous les atouts de l’art des jardins du XIXe siècle.

Comme de nombreux parcs de cette époque en Île-de-France, le parc de Montéclin se construit autour de compositions végétales originales et de fabriques. Monsieur Edouard André (1840-1911) : jardinier et paysagiste français, réputé pour avoir conçu les parcs de Monte-Carlo, d’Euxinograd, de Montevideo et de Luxembourg, est le premier Européen à avoir rapporté plus de vingt-cinq espèces d’Anthurium, « Anthurium Andreanum », en Europe. Il avait d’ailleurs codifié ces fabriques et il était de bon ton que chaque jardin ait son lac, son ruisseau, ses petits ponts, sa cascade et sa grotte.

La grotte du Domaine connue aujourd’hui comme étant la grotte à chauve-souris, était un lieu pour contempler le paysage de la vallée à l’ombre. Aujourd’hui, elle s’est devenue un abri pour les chauves-Souris.

Le Domaine aujourd’hui

Propriété du Syndicat Intercommunal de l’Amont de la Bièvre (SIAB), le Domaine est préservé dans son environnement naturel et il est consacré à la promenade et aux loisirs de plein air.

Dans les années 70, sept communes de la vallée de la Bièvre, constituées en Syndicat Intercommunal (SIEAPVB), finance l’acquisition du Domaine de Montéclin pour éviter un important projet immobilier.

Le syndicat, connue aujourd’hui par SIAB, assurera son entretien et continuera à y investir jusqu’à ce jour dans l’intérêt des amoureux de la nature.

La vallée de la Bièvre a été classée le 7 juillet 2000, protégeant ainsi de façon durable le Domaine de Montéclin.

Au travers d’une Délégation de Service Public signée le 30 novembre 2011, le Domaine de Montéclin a mis à disposition 9 hectares sur le plateau au profit de trois associations :

En 1983, 25 hectares ont été soumis au régime forestier et sont entretenus par l’ONF.

Au-delà de ces activités, le Domaine attire un très nombreux public : randonneurs, naturalistes, artistes, cyclistes, et autres.

Le SIAB souhaite développer et harmoniser toutes les activités sur le Domaine de Montéclin afin de rendre ce lieu encore plus attractif et souhaite également donner une identité forte à la vallée au travers de manifestations, ceci au bénéfice de tous.

Partager cette page sur :